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Des équipements simples, solides et conf Des équipements simples, solides et confortables

Econome et équipé d'une contention, le bâtiment peut aussi s'automatiser.

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« Il faut privilégier des modes de logement simples et robustes pour l'engraissement des jeunes bovins », insiste Stéphane Mille, de l'Institut de l'élevage. Ce sont des animaux lourds et vifs, il faut prévoir des équipements où la circulation s'effectue facilement et en toute sécurité. Voici quelques points de vigilance et d'innovation à étudier pour s'équiper efficacement.

Des bâtiments économes. « A partir d'une cinquantaine de places, un bâtiment spécifique à l'engraissement s'impose, estime- Stéphane Mille. Il existe deux modes principaux. Une stabulation avec une pente paillée ou une aire paillée intégrale. Le premier est plus économe en paille. Il demande 3 à 5 kg/jeune bovin/jour. Pour le second, il faut compter 6 à 7 kg. A l'investissement, la construction avec pente paillée est plus coûteuse puisqu'il faut prévoir un système de raclage et une fumière. Les pistes d'économie à l'investissement sont également possibles mais sans perdre de vue leurs incidences sur les frais de fonctionnement. Pour un bipente classique par exemple, des économies sont possibles à travers le choix des matériaux et/ou l'optimisation des bétons. « Les tunnels représentent 20 à 30 % d'économie par rapport à une structure conventionnelle. Attention toutefois de prévoir des protections adéquates sur les parois. »

Pas d'impasse sur la contention. « Une installation de contention est indispensable, insiste Stéphane Mille. Intervenir en toute sécurité est une priorité. » Les jeunes bovins sont dangereux. Même si l'équipement représente une somme conséquente au départ, il s'amortit sur de nombreuses années et permet de gagner du temps au quotidien.

Automatiser la distribution de l'alimentation. A l'image de certains systèmes rencontrés en productions ovine ou caprine, la distribution de la ration peut être mécanisée, du stockage en silos jusqu'à l'auge. Les fourrages sont conduits automatiquement dans une mélangeuse installée à poste fixe. Un distributeur que l'on trouve en général sur un rail approvisionne ensuite les animaux. Ces systèmes sont encore rares en France.

Il existe des projets qui intègrent de façon cohérente ces équipements. Ils impliquent une organisation des circuits différente de celle des structures traditionnelles. L'automatisation peut aussi être partielle et ne concerner que les concentrés. La robustesse de ces installations a fait ses preuves à l'étranger.

Le principe ne manque pas d'intérêt, surtout au niveau de l'astreinte et de la pénibilité du travail. Chaque ingrédient est pesé. Les apports sont donc plus précis et les gaspillages limités. « L'option d'automatisation complète avec silos tours pour l'ensilage est complexe et coûteuse, observe Stéphane Mille. Par comparaison, la ration sèche est plus simple à distribuer mais plus chère. Il faut aussi s'assurer de l'efficacité du service de maintenance. Car en cas de panne ou de coupure de courant, il est difficile d'adapter un système de secours. » Ces installations occasionnent de nouvelles habitudes de travail, comme la programmation.

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